Le Servan [délicieusement discret]

Un restaurant sans enseigne dont tout le monde parle, c’est plutôt bon signe, non ? Réservation prise pour l’anniversaire du grand brun. On débute la soirée par un verre (ou 2) au Perchoir, avant de rejoindre le Servan.

Sommes-nous arrivés ? Pas de nom, de grandes baies vitrées qui nous laisse voir un l’intérieur d’un vieux rade légèrement retapé, un ancien café au charme restauré. Les gens mangent et ont l’air d’apprécier, ça doit être là !

Accueil avec sourire dans ce lieu sans chichi qui sent bon l’authenticité et la simplicité raffinée. Oui tout semble confus et contradictoire, mais c’est ce sentiment que l’on ressent on allant s’assoir pour étudier la carte du jour. Moulures au plafond, lampe en verre taillé vintage, mobilier en bois tout simple et un beau comptoir laqué noir et or. Voilà ce que j’observe alors que le grand brun a déjà imaginé son repas.

La carte en 4 parties nous laisse le choix dans l’élaboration de notre menu en choisissant parmi zakouskis (4-7€), entrées (10-13€), plats (20-25€) et dessert-fromage (8€). Pour nous ce fut 1 wonton de boudin noir, sauce chili comme zakouski à partager, suivi de St-Jacques, moëlle, épinard et vinaigrette fumée pour moi et sèche cru, avocat et mangue verte pour lui en entrée. En plat, j’ai craqué pour la lotte, beurre pistache-ail des ours, légumes verts et pomme de terre. Lui avait lorgné sur l’assiette de notre voisin en arrivant, il a donc copié son choix en prenant la joue de bœuf confite, trévise, carottes, pâte de piment.

Tout était parfaitement réalisé. Accompagnée par sa sœur Katia dans cette aventure, Tatiana réalise une cuisine précise, où l’association des goûts est une surprise pour les papilles. Son passage par les cuisines d′Alain Passard (l′Arpège) et Pascal Barbot (Astrance), mêlé à ses origines philippines, donne cette subtilité et cette finesse aux plats.